Le GCHG lance une initiative populaire cantonale « pour + de logements en coopérative »

Le GCHG lance une initiative populaire cantonale "pour + de logements en coopérative"

Le Groupement des coopératives d’habitation genevoises (GCHG) lance une initiative populaire cantonale pour inscrire dans la loi générale sur le logement (LGL) un socle minimal de 10% de logements en coopérative sur l’ensemble du parc d’habitation du canton. Le texte de l’initiative prévoit un délai jusqu’en 2030 pour réaliser cet objectif. Pour y parvenir, quelques 10’000 nouveaux logements en coopérative devraient voir le jour. 

Un retard à rattraper d’urgence

Alors que la ville de Zurich compte plus de 20% de son parc locatif de logements en coopérative, Genève peine à dépasser les 5%. Si cette différence peut en partie s’expliquer par des éléments historiques, elle découle également d’une volonté politique beaucoup plus marquée en faveur du développement de l’habitat coopératif en Ville de Zurich. Et c’est notamment l’acceptation de plusieurs initiatives populaires fixant un taux minimal de logements en coopérative qui a permis le développement de ce type d’habitation. 

De la diversité des coopératives

Des coopératives participatives aux coopératives historiques ou syndicales, la galaxie des coopératives de logements présente une grande diversité de philosophies, de mode de gestion et d’organisation, permettant ainsi de répondre aux diverses aspirations de la population. Toutefois, l’ensemble des coopératives d’habitation partagent l’absence de lucrativité, un fonctionnement démocratique qui permet aux coopérateurs-locataires de prendre part aux décisions lors des Assemblées générales et la poursuite des buts du développement durable. 

Un habitat qui profite à tous

Outre proposer des logements jusqu’à 40% moins chers[1], les coopératives d’habitation construisent des logements plus écologiques, favorisant la création de liens sociaux entre voisins et contribuent à concevoir des quartiers vivants et animés. Des choix de matériaux de construction à la performance énergétique des bâtiments en passant par la gestion des déchets, la végétalisation des toits, façades et espaces extérieurs, ainsi que la promotion d’une mobilité durable et partagée, les coopératives d’habitation imaginent des solutions innovantes pour minimiser l’impact de leurs constructions sur l’environnement. La créativité architecturale dont elles font preuve les ont également amenées à développer de nouvelles typologies architecturales permettant de répondre aux besoins évolutifs des ménages (clusters, parois amovibles, pièces indépendantes, etc). Des choix architecturaux qui se traduisent aussi par la conception d’espaces communs généreux (toits terrasses, chambres d’amis, paliers, coursives, salles communes, salles de musique, de jeux ou de sport) qui favorisent les rencontres entre habitant-e-s et permettent de tisser des liens sociaux. Finalement, les coopératives sont particulièrement soucieuses d’attribuer leurs arcades en rez-de-chaussée à des commerces de proximité et des activités à plus-values sociales et environnementales qui participent à l’animation des quartiers. Les coopératives deviennent ainsi les moteurs d’un nouveau dynamisme social dans les quartiers. 

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Pour en savoir plus…


[1] OCSTAT, informations statistiques n°22, novembre 2019